60’s – 70’s, l’âge d’or de la musique populaire moderne. L’électricité a tout changé : elle s’immisce dans les instruments, elle amplifie le son, le transforme, le diffuse via les ondes AM aux quatre coins de la planète, vers les millions de postes à transistor qu’elle alimente. La musique africaine n’est pas en reste au milieu de cette profusion exubérante de rock, de soul et de funk. Elle écoute tout, notamment les rythmes qui viennent des Caraïbes, de l’Amérique et elle met à sa sauce toutes ces influences pour diffuser partout.
Le livre “Afriques Musiques” de Florent Mazzonelli passe en revue avec une érudition impressionnante – fruit d’enquêtes et de témoignages, les premiers géants congolais, guinéens, ou ceux du highlife comme de l’afrobeat, tous ceux qui non contents de réjouir et faire danser les foules ont inspiré des milliers de vocations qui font qu’aujourd’hui l’Afrique est encore le continent où la musique est reine.
C’est l’épopée de ces grands orchestres mythiques, le Rail-Band de Bamako, le Super Diamono du Sénégal, l’OK Jazz congolais entre autres, souvent entretenus par un mécénat étatique et d’où sont sortis les grandes voix et les grands instrumentistes qui allaient exporter les mélopées mandingues, le soukouss, l’afro beat ou le high-life vers le monde entier ; les Salif Keita, Youssou N’Dour, Kanté Manfila, Fela Kuti ou Mory Kanté…
C’est aussi l’explosion de la rumba congolaise, qui fait danser sur toutes les pistes du continent, avec ses Grand Kalle, Franco, et qui surtout, se structure au point de créer des labels d’édition et des usines de pressage de disque.
Tous ces temps héroïques, l’auteur les raconte, les analyse, les contextualise, donnant de plus d’innombrables références de titres de chansons, de noms d’artistes et d’orchestres qu’on s’empresse de rechercher sur internet tant Florent Mazzonelli donne l’envie d’entendre après le plaisir d’avoir lu.
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